Dans le cadre de la COP 28 qui devrait se clore mardi 12 décembre, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) s’est exprimé dimanche 10 décembre, au sujet des récents engagements pris par les compagnies pétrolières et les États.
Il s’agit en l’occurrence de la décision de 50 sociétés énergétiques d’œuvrer à réduire les émissions de méthane et de celle de 130 pays qui se sont engagés au triplement des capacités en matière d’énergie renouvelable d’ici 2030.
Si ces engagements sont tout à fait louables, l’AIE s’est voulue claire quant à leur efficacité sur la limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle. L’institution estime que ces engagements sont, à eux seuls, « loin d’être suffisants pour mettre le monde sur la voie de la réalisation des objectifs climatiques internationaux ».
Partant du principe que tous ces engagements soient effectivement tenus par les parties prenantes concernées, l’AIE table sur une réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’environ 4 milliards de tonnes métriques d’équivalents CO2, d’ici 2030. Or, ce total ne représente que le tiers de la réduction des émissions à réaliser, pour limiter le réchauffement du climat à 1,5 degré.
Autrement dit, ces engagements manqueraient d’impact, s’ils ne sont pas réalisés avec d’autres efforts stratégiquement coordonnés. L’Agence a récemment évoqué 5 domaines clés dans lesquels des résultats sont absolument nécessaires pour l’atteinte de la trajectoire de 1,5 °C d’ici 2030.
En dehors des engagements précédemment cités, l’AIE a ainsi préconisé le doublement des initiatives en matière d’efficacité énergétique, la réduction drastique de l’utilisation des combustibles fossiles, le tout soutenu par un accompagnement financier conséquent dédié aux énergies propres dans les économies émergentes.
Abdel-Latif Boureima